Non à la chasse à courre !
- Arnaud Saint-Martin
- 24 oct.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 4 nov.
#EnCirco7702 La vénerie, ça me vénère encore et toujours ! Ce matin, je me suis rendu comme prévu devant les grilles du Château de Fontainebleau pour soutenir la mobilisation pacifique et déterminée contre la chasse à courre. Des militant·es, des membres d’associations (PACCT Fontainebleau, ASPAS - Association pour la protection des animaux sauvages, Alliance des Opposants à la Chasse…), étaient venu·es en nombre pour dire haut et fort – et plus fort que les trompes de la mort ! – leur opposition à cette pratique d’un autre (Moyen) âge, que ses dernier·es adeptes, minoritaires, groupusculaires, s’épuisent à justifier à coup de rhétoriques pseudo-écologiques et de langue de bois grossière. Non, ça n’est prôner avec l’harmonie avec « la nature » de débouler dans la forêt en équipages bruyants, à cor et à cri, pour traquer de pauvres bêtes exposées à la mort. Ce « loisir », qui se revendique d’une « tradition » obsolète et accapare la nature à des fins d’exutoire meurtrier, doit être aboli.
Les tentatives ont été nombreuses au Parlement depuis une vingtaine d’année, surtout dans la chambre dite basse, d’aller dans le sens de l’abolition. Je pense, notamment, à cette proposition de loi transpartisane déposée en 2018 à l’initiative du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale (https://lafranceinsoumise.fr/.../proposition-de-loi.../). D’autres ont suivi, et à chaque fois les relais fanatisés de la chasse à courre ont déployé leurs éléments de langage et leur lobbying cintrés pour y faire obstacle. Une dernière proposition de loi, déposée en février 2023 par mon collègue écologiste Nicolas Thierry (https://www.assemblee-nationale.fr/.../l16b0850...), n’a pas été examinée. Dans les limbes, soumis à l’arbitrage d’un bureau qui, manifestement, à d’autres priorités.
Or, on ne peut pas s’en satisfaire ! Les Français·es sont très, très majoritairement opposé·es à ce relents d’Ancien Régime. C’est un privilège contre la nature qu’il faut abolir, et vote. C’est pourquoi je suis convaincu qu’il faut relancer le processus législatif. Combinant les mobilisations courageuses sur le terrain et le combat parlementaire, on peut accélérer. De nombreux·ses parlementaires sont prêt·es à monter au créneau, certain·es qui ont déjà subi la propagande des derniers veneurs, la centaine d’élu·es seine-et-marnais qui ont signé la tribune de 2023 seront sans doute mobilisables à nouveau. Dans la séquence parlementaire et politique chaotique que nous endurons, ça n’est pas évident de projeter une telle action, mais qui n’essaie pas n’aura rien : donc, allons-y !













