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Visiter du chantier antique sur le site du futur collègue de la rue Belle Ombre

#EnCirco Ce matin, j’ai découvert avec joie et intérêt le chantier antique sur le site du futur collègue de la rue Belle Ombre, à Melun (ancien site de l’IUFM). Merci vivement aux archéologues de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) pour cette visite guidée hyper instructive et vivante, organisée à l’adresses des publics scolaires (je me suis greffé à la visite d’une classe de CM1 de l’Ecole Pasteur). C’est impressionnant de découvrir les vestiges d’habitations de l’époque gallo-romaine, ces vestiges qui gisaient là, l’air de rien, et qui sont donc retrouvés par la force et l’obstination rigoureuse des archéologues. C’est d’autant plus méritoire que le temps leur est compté pour ce travail d’intérêt scientifique et général. Des tonnes de terre ont d’ores et déjà été déplacées, treize puits sont explorés, et des fondations d’autres habitations sont encore explorées dans ce chantier à ciel ouvert écrasé de soleil ce matin-là. On mesure l’importance de ce travail collectif, a fortiori dans le contexte de remise en question du mandat de l’INRAP via des tentatives de « simplification » intégrées dans la loi régressive « simplification de la vie économique », qui prévoient qu’il n’y aurait plus recours à des fouilles préalables pour des projets décrétés « d’intérêt national ». Les archéologues ont été nombreux·ses à manifester hier à Paris, et elles et ils ont raison. Le ministère de la Culture, dont l’INRAP dépend, est complètement atone et c’est grave. C’est un métier qu’on tuerait, et peut-être aussi des trésors culturels sacrifiés sur l’autel du « développement économique ».

Cette visite fut donc l’occasion d’explorer ce chantier, à visiter demain 14 juin à l’occasion des Journées européennes de l’archéologie, et aussi du même coup, de valoriser et soutenir l’activité d’utilité publique de l’INRAP.


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