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La fête du brie à Melun !

#EnCirco Présent ce matin, forcément, pour déambuler à la fête du brie de Melun, entre la place Saint-Jean – qu’il est bon de voir de plus en plus appropriée par les habitant·es – et la cour de la mairie. C’est un moment devenu incontournable, qui permet de découvrir de nombreuses traditions gastronomiques, de goûter, de se retrouver, de prendre un verre, etc. : de tisser des liens autour de bons repars, bref bonne chère. Le brie de Melun est un ainsi un produit d’appel et un prétexte pour faire (la) fête : bien d’autres produits sont à découvrir et c’est fort sympathique et convivial de passer du temps de stand en stand malgré une pluie insistante.

Enfin, hélas, ce n’est pas à la portée de toutes les bourses. La jouissance de ces mets de qualité a un prix, et si cette fête se veut populaire dans son intention, elle exclut de fait celles et ceux dont les capacités d’achat ne sont pas suffisantes. Bien se nourrir – avec des produits de qualité, non transformés, à l’intégrité préservée, etc. – est devenu aujourd’hui un luxe. C’est en soi un problème politique majeur. Ces petits plaisirs devraient être collectivisés : la fin de ce que le sociologue Razmig Keucheyan, venu à Melun en 2022 lors dans un meeting réussi pour nous expliquer le « gouvernement par les besoins » (https://www.editionsladecouverte.fr/les_besoins...), appelle le « communisme du luxe ».

En accompagnement de ces festivités de bon aloi, se déroulera également les chapitres d’intronisation dans l’inénarrable confrérie des chevaliers du brie de Melun. Moment assez étonnant à voir. Sur ce rituel reconstitué, j’ai écrit un long papier en 2018 dans feu le magazine Quart de Brie en 2018 (https://www.facebook.com/QuartdeBrie/?locale=fr_FR. L’émission Quotidien s’en était également émue en 2021, non sans persifler et moquer les illustres chevaliers (la morgue de la petite bourgeoisie parisienne, se déplaçant un week-end à la rencontre chez les ploucs du 77, dégoulinait dans le script) : https://www.tf1.fr/.../le-transpi-oubliez-les-chevaliers...). Petite frustration, au passage : il était question de m’introniser, la démarche avait été engagée avant l’été, j’en étais ravi, puis, puis : plus rien. J’ai eu beau relancer, rien. Il se murmure que l’intronisation d’un député (de gauche ?!) ferait tache. C’est rageant parce que s’il est bien un fromage que j’adore déguster (avec ou sans Gaillac), que je ne manque jamais de promouvoir, y compris au restaurant de l’Assemblée nationale (qui l’inclut hélas trop rarement dans sa carte), c’est bien le brie de Melun. Je ne serai jamais chevalier, mais le brie restera, dans mes papilles comme dans mon cœur, un fromage aussi délicieux que… puissant !



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